Tu penses faire, et tu fais. Tu penses avoir agis, tu as agis. Tu penses être la cause, mais tu ne l’es pas. Il existerait en effet une cause, mais elle ne serait pas toi; elle n’est qu’une illusion te perturbant. Bérénice est un prénom que je n’ai jamais rencontré auparavant. C’est très original, et l’originalité fait la diversité. Serais-tu diverse? Tu n’es qu’une, mais tu as beaucoup.
Je sais bien qu’à certains moments tu sembles baisser les bras sur certains points, ce que toute personne ferait. Il y a des moments où tu aurais, en effet, influencé un résultat, mais de mes propres yeux je n’ai jamais vu une situation dans laquelle tu aurais fait du mal à quelqu’un. Si quidam se sentait mal, c’est que l’individu n’a qu’été perturbé, et qu’en aucun cas tu ne serais la cause entière du problème. Pour l’être, il faut sérieusement avoir commis un crime contre l’humanité, avoir porté atteinte à une personne gravement, voire tuer quelqu’un, ce que tu n’as jamais fait, le cas échéant ce n’est qu’une illusion temporaire.
Pour moi, tu n’as premièrement rien fait. Si j’ai décidé, par moments, de quitter, c’est que j’ai été obligé. Pourquoi quitterais-je mes propres amis? C’est stupide et lâche. Je me suis dit, tout de même, que j’apparaîtrai de temps à autres pour que l’on se parle, ce qui s’est presque résumé à parler tous les jours. J’ai fait un nombre incalculable de choses pendant mes diverses absences, des projets au travail, tu les connais bien. Un jour, quelqu’un a commencé à pleurer quand je lui ai dit que je partais. Mon but n’est pas de faire pleurer les personnes, mais plutôt de leur faire oublier les problèmes de la vie quotidienne, passer des moments agréables ensemble. En ceci, j’espère donc ne jamais te voir pleurer pour ces raisons, surtout que tu peux me dire ce que tu veux quand tu veux, voire même m’appeler. J’ai toujours mon téléphone en sourdine car je reçois trop de notifications (davantage que quelque butore).
Tu n’as pas intérêt à changer pendant mes absences, sinon tu observeras avec effarement les nombreuses claquettes chaussettes des années 85 que j’ai mises de côté. La raison d’un tel ordre? Tu es réellement une personne de valeur pour tout le monde, d’où ton interdiction de changer. Bien qu’il semble que j’oscille de gauche à droite par moments, en faisant la moyenne, je demeure toujours au milieu, et donc je ne change pas. Si tu as des doutes par rapport à la fidélité ou l’amitié que je peux exprimer envers les autres, tu peux demander à Marty ou Matisse puisque trois et quatre ans se sont écoulés depuis. J’ai effectivement pu assister au départ de Marty pendant un temps assez conséquent avant qu’il ne revienne, et je l’ai toujours accueilli à bras ouverts. En ce sens, il faut que tu te rendes compte que les personnes s’en vont comme viennent à nouveau, pour diverses raisons inconnues; tu n’es pas la seule personne à qui de telles choses arrivent. En résumant tout cela, tu ne dois pas te remettre en question parce que ce n’est pas toi, il s’agit de tout le monde.
Je suis persuadé que tu possèdes des amis géniaux, et bien que je ne les connaisse pas tous, je sais que tu les as choisi par affinité. Selon moi, les personnes qui s’en vont petit à petit n’étaient pas réellement celles avec qui tu resteras dans le futur, en excluant les disputes. Pour les personnes restantes, elles resteront, parce que tout ce petit monde t’aime bien comme ça, comme tu es, moi inclus.
Tu as certainement moult amis, dont moi, qui ont pu te le dire, sans avancer de noms en particulier, mais la parole véritable se forme à force de connaître et non sur le moment. En ce sens, si je t’avais dit que tu étais géniale le jour où l’on s’était rencontré, mes mots n’auraient pas autant d’importance qu’aujourd’hui. De plus, je suis très content d’avoir des personnes comme toi avec qui partager des moments de folie acharnée, mais également de sérieux stoïque. Parfois, ce n’est pas très facile et on a des réactions très variées; tu comprends et tu ne comprends pas en même temps. On peut avoir l’impression de faire pour rien, ou de n’être pour rien. Mais pourvu qu’à divers moments je n’aie pas été très content de toi, ce n’est qu’une illusion totalement fausse et que la raison n’est que ma tête s’est déréglée, ça arrive parfois!
Prenons par exemple les jours où l’on s’appelait durant ta dernière semaine de classe, note bien que j’ai toujours fait de mon mieux et de surveiller ce que je disais. Cependant, il peut arriver de dire ce que l’on ne pense pas, il est extrêmement difficile de contrôler le langage du moment alors qu’un texte peut être coupé et retravaillé. L’important n’est donc que de traiter les personnes le plus également possible, sauf dans le cas où quelques uns deviendraient débiles volontairement à une fin te concernant. Je pense que l’exemple de misallena est le plus concret du langage; vous pensez tous qu’elle est n’a pas de réflexion et qu’elle ne veut qu’attirer les autres. La deuxième proposition est vraie mais la première ne l’est pas. C’est seulement qu’elle ne peut pas communiquer avec nous à cause du langage, si elle pouvait parler avec davantage de personnes, elle le ferait volontairement.
Quand tu es limité à ta langue en voulant discuter avec les autres, c’est un peu comme essayer de parler avec du ruban adhésif sur la bouche. Je peux te dire qu’elle n’est pas méchante et qu’elle essaie de faire de son mieux pour se faire des amis malgré cette histoire de langage. Ceci s’applique également à Map ou Reina qui aimeraient vraiment pouvoir parler avec d’autres personnes, accéder à la liberté d’expression dans une autre communauté. Même dans ton entourage, imagine Finnel ne parlant pas anglais alors que c’est une bonne personne, vous auriez abandonné une volonté réelle d’être amis car vous n’auriez aucunement possibilité d’exprimer vos émotions et idées.
Puis, si d’autres ne t’aiment pas, c’est parce qu’ils ne comprennent pas ta façon de penser ou comment tu es. Au final, ils essayeront de faire comme toi étant donné qu’ils prendront conscience de la réalité que tu exprimais. J’espère que tu auras noté la confiance que j’exprime envers toi, dans quel cas je ne m’efforcerais pas à écrire des messages exhaustifs comme celui-ci.
Je regrette de ne pas m’être rapproché de toi plutôt que l’autre, mais il faut bien laisser une chance à chacun, ce que j’ai fait pour toi alors que je ne comprenais pas pourquoi tu m’attaquais tout le temps en ronchonnant. J’ai bien failli t’enlever mais je me suis dit qu’il fallait beaucoup plus de temps pour te connaître. Et j’ai bien fait, et je ne regrette pas de t’avoir rencontré, bien qu’étant un peu grâce à Rosa, elle m’a tout de même permis cette rencontre, qui elle-même étant due au départ de Soupy, chose assez décevante mais réelle.
En attendant, si un jour tu as la flemme de faire quoi que ce soit, pense à moi et au travail immense que j’ai dédié à vous connaître, à apprendre des langues pour pouvoir briser la barrière de l’amitié ou encore toute l’aide que j’ai apporté aux personnes, (celles que je détestais incluses). Et encore aujourd’hui si je suis là, c’est bien parce que vous m’avez tous retenu et que vous m’avez poussé à continuer les projets que j’ai entrepris.
Depuis 2019, le slogan du groupe maquilaque est “Faites un pas”, ou “Take a step” en anglais, mais c’est plutôt à toi que je devrais renvoyer un tel message. Il faut bien avouer que tu l’as utilisé lorsque nous nous sommes rencontrés et appelés pour la première fois! J’ai de la peine pour ces personnes qui ne te connaissent pas ou qui ne t’ont pas traité comme il se doit étant donné la personne que tu es. Alors les jours où toutes les amitiés auraient été remises en cause par un être ma foi peu conscient, il est d’une nécessité inéluctable que tu prennes conscience du fait que t’avoir en amie est un gros trésor.
Je ne pense également pas avoir été à la hauteur de tes attentes tant sur l’écoute que le partage bien que tu puisses nier ces faits. Et j’en suis d’autant plus déçu que je n’aie pas pu passer davantage de temps avec toi dès ta rencontre, peut-être par l’attitude menaçante que tu renvoyais, néanmoins j’ai toujours laissé des chances aux personnes afin de mieux les connaitre; et j’ai eu raison.
De même, après s’être mieux entendus, je t’ai connu ayant diverses émotions, tant sur la tristesse que sur la joie, le rire ou la colère, de là j’ai pu partager avec toi des moments d’échanges très intéressants comme inintéressants mais toutefois joyeux et insensés. Ne change pas pour plaire aux personnes car j’apprécie comment tu es, et je prendrai comment tu seras.
D’ailleurs devrais-tu travailler chez IKEA étant donné toute la publicité que tu leur fais gratuitement. Je te connais bien tout de même; nutritionniste depuis 1985 dont les cheveux sont comestibles, parfais flemmarde d’aller chercher une collation, et dont le chat habite dans la poubelle.
Le jour où tu liras ce long message t’étant destiné, j’aurai dix huit ans et tu en auras treize, mais l’âge n’est également pas une barrière à l’amitié. La mixité fait la diversité. La diversité permet la vie intellectuelle et affective, c’est grâce à elle que nous sommes capables de mieux connaître et de mieux juger, de ne pas rester sur notre unique point de vue. L’ouverture du dialogue et la compréhension mutuelle en sont des conséquences positives. Pour moi, la diversité est un mot qui dépeint ce qui est différent et qui possède diverses qualités. Elle ne représente pas la différence dans le sens où nous devrions être séparés mais dans celui où nous devons savoir profiter de nos différences pour continuer à connaître et apprendre du monde.
Finalement tu es ce que tu es. Mange, bois et vis comme tu le souhaites, crache (avec limite) sur ceux que tu n’aimes pas.
maquilaque, soussigné JL.