Chère Victoire,
Je suis sûr que tu te demandes déjà comment j’ai réussi à écrire trois pages, mais la longueur n’est pas le plus important sinon le contenu. En deux ans de cohabitation dans les mêmes groupes de classe, je ne t’ai jamais autant parlé, à tort car tu es une personne formidable. Il n’existe malheureusement aucun adjectif seul qui pourrait te décrire précisément. Il me faudrait autrement utiliser tous les adjectifs du dictionnaire, et, me connaissant, je ne le ferai pas car il y a environ 2050 pages, mais aucun ne pourrait te décrire et je le sais.
Tu sais donner le sourire, la joie et la créativité. Tu peux rendre ton entourage satisfait, joyeux et triomphant. Tu aspires la confiance et possède la puissance de faire rêver. L’espoir est l’une des qualités que tu possèdes et qui se voit facilement à travers tes yeux.
Bien que tu aies connu de tristes moments, à savoir les quelques mauvaises notes que tu aurais pu avoir lors des cours de Mathématiques ou de Physique, n’oublie pas que ce ne sont que de vulgaires nombres qui ne montre pas le potentiel renfermé en toi. Que ce soit les personnes qui t’aiment ou tes amis, nous savons tous que tu vaux plus que ce que tu ne parais. Quant aux personnes qui sembleraient ne savoir pas t’apprécier, lesquelles doivent obligatoirement être jalouses, elles sont seulement fermées d’esprit.
Il est vrai que je vis dans un autre monde. Cependant, j’arrive à franchir les portes qui me séparent des autres et à voir le potentiel existant en mes amis. Tu m’as toujours soutenu dans mes projets et as cru en mes rêves. Aujourd’hui, c’est à moi de te soutenir et de t’aider à accomplir les tiens. Même si nous ne toucherons pas la Lune, je t’aiderai à l’effleurer. Tu ne dois pas douter. Le doute n’est qu’un petit vide à boucher. Boucher, c’est du bricolage accompli avec divers outils, qui se répare petit à petit.
Nous ne sommes pas tous courageux, mais toi, tu l’es. Certains disent ne pas se remettre des moments compliqués, toi tu continues à marcher. Comme disait Einstein, “La vie, c’est comme une bicyclette, il faut pédaler pour avancer”. Je suis certain que dans le cas où tu perdrais une roue, tu ferais du vélo sur une roue. Tu n’es pas quelqu’un qui abandonne; mais le cas échéant, je viendrai pour combler ce vide. Tu es une personne attentive sachant parler aux autres.
En tout ceci je peux affirmer partager avec toi une amitié sincère. On aime les personnes telles qu’elles sont. J’aime tous mes amis, du plus incapable au plus téméraire. Pour moi le niveau scolaire n’est que peu représentatif de la personne. Que ce soit Noah, Laurène, Pauline, ou toi, vous avez tous un niveau différent, mais ceci ne m’empêche pas de vous aimer. Si tes parents ne partagent pas cette vision, n’oublie pas que nous vivons dans une prison et que tout est fait pour nous rabaisser.
Bien que je ne t’écrive cette lettre conséquente seulement cette année, je souhaiterais néanmoins te rappeler que nous avons, pendant ces deux dernières années, passés la fête de la fin d’année ensemble. Tu vois, tu as toujours été assez proche même inconsciemment. Ce qui peut paraître très marrant aujourd’hui est le fait que tu sois avec Rémi. Hier c’était avec lui que j’ai réussi à m’intégrer ici. Aujourd’hui c’est grâce à toi que je peux supporter l’insupportable.
Reste comme tu es et ne change pas pour plaire aux yeux des autres. Les vraies paroles sont celles des proches. Pour être récompensée, il faut être irremplaçable. Pour être irremplaçable, il faut être unique. Pour être unique, il faut être authentique. Pour être authentique, il faut arrêter d’écouter les personnes et t’écouter toi-même. Fais ce que tu aimes.
Pour demain, j’espère continuer à entreprendre des projets, partager du temps avec mes amis, et surtout rester positif.
Il y a encore tellement de choses que je pourrais écrire... Mais ce qui compte à mes yeux n’est que la personne insolite que tu es. Finalement, j’ai trouvé qui tu es: tu es notre Victoire mirifique de l’accortise. Je ne le dirai jamais assez pour penser l’avoir assez dit; merci. Crois en toi, tu réussiras, je te le promets.
Quand on sait bien entendre, on sait toujours bien parler.
Amicalement,
JL.